Surveillance de masse en Egypte : une victime témoigne

Le 1er octobre 2017, installé à l’arrière d’un taxi dans la petite ville de Damiette, en Egypte, l’étudiant, qui vient d’avoir 22 ans, distribue émojis et SMS à ses amis. Soudain, un homme frappe à sa vitre : « Ta carte d’identité ! » Des officiers en civil entourent le véhicule, talkie-walkie à la main, l’en sortent brutalement et l’embarquent dans leur fourgon. Il est incarcéré, sans autre forme de procès. Puis libéré, sans plus d’explication 90 jours plus tard. Nous l'avons rencontré au Canada, où il a trouvé refuge.

Ce reportage, réalisé par Ariane Lavrilleux et Jean-Charles Guichard, fait partie de l’enquête en 5 volets “Les Mémos de la Terreur” publiée par le média à but non lucratif Disclose, en novembre 2021. Pour en savoir plus sur l’implication des trois entreprises françaises (Thales, Dassault, Nexa) dans la traque des citoyens égyptiens, retrouvez l’article “Surveillance made in France” ici.

This report is part of “Egypt Papers” serie of articles published by non profit media Disclose, in november 2021. You can read more about the French companies involved in the Egyptian mass surveillance system on its 3rd episode, available here in english.